Le chien, le meilleur allié pour détecter les punaise de lit ?
La détection canine des punaises de lit est utilisée depuis plus de 20 ans sur l’ensemble du continent d’Amérique du Nord. Cette technique s’appuie sur le flair « infaillible » du chien… Vous souhaitez en savoir plus ? Dépistage Punaise Solutions vous explique comment le chien peut « renifler » ces insectes avec un taux de réussite de 95%.
Le flair du chien et son dressage
Sur le plan physiologique l’olfaction est vitale pour le chien puisque elle lui assure de pouvoir détecter les odeurs et les phéromones essentielles dans :
- la recherche des sources de nourriture
- la présence de prédateurs éventuels
- la communication
Tableau récapitulatif et comparatif des capacités humaines et canines
HOMME | CHIEN | |
---|---|---|
Nombre de cellules olfactives | 5 à 8 millions | Plus de 200 millions |
Surface de muqueuses olfactives | 4 cm² | 170 cm² |
Rapidité du traitement de l'information | 0,45 seconde | 0,1 seconde |
En résumé le chien analyse 40 fois plus de molécules odorantes en 4 fois moins de temps
Ces qualités naturelles lui permettent de survivre !! L’utilisation de ce sens à notre profit est l’art de transformer un réflexe archaïque pour la survie de l’espèce (se nourrir, se protéger et communiquer) en réflexe conditionné afin qu’il mémorise et détecte l’odeur que nous souhaitons. Cette transition n’est pas naturelle chez le chien et nécessite un sujet prédisposé à cela et réceptif au travail.
La mise en œuvre du dressage positif et la maîtrise de très nombreux critères par le dresseur et le conducteur influe énormément sur la qualité du travail et des résultats obtenus.
Le dressage via la méthode positive…
La relation homme (maître)/chien est primordiale. Des entraînements adaptés et réguliers sont primordiaux. La méthode positive utilise le renforcement positif en donnant une récompense lorsque l’action souhaitée est réalisée alors que la méthode aversive utilise la punition (tirer sur la laisse, attaché les chiens par leur collier lorsqu’il mord le leurre).
Les stimulis positifs (nourriture, caresses, félicitations) guident les chiens vers de meilleures performances et un apprentissage plus rapide d’exercices. Pablo et Léo ont été dressés uniquement en utilisant la méthode positive au clicker training.
Un mot sur le flair du chien
Les qualités olfactives particulièrement bien développées sont utilisées depuis toujours dans différents domaines comme, entre autres, la recherche, de stupéfiants, d’explosifs, d’accélérateurs d’incendie et plus récemment d’affections médicales.
La molécule odorante est une substance volatile c’est-à-dire transportée dans l’air. Elle parvient à l’organe olfactif du chien par les courants aériens. Grâce à un nombre de cellules olfactives environ 44 fois supérieur à l’homme, son pouvoir discriminatoire et sa mémoire olfactive, la capacité de flair du chien est bien supérieure à celle de l’humain.
Lorsque le chien respire normalement une faible fraction de l’air inspiré arrive aux récepteurs. Par contre dès que le chien se met en action « de flairage » 100% de cet air est analysé. Son acuité olfactive est ainsi démultipliée. Il a besoin d’un très faible nombre de molécules odorantes pour déceler une odeur.
L’information olfactive est un influx nerveux, transmis au cortex. Puis par un mécanisme complexe mais conçu pour la gestion de ces informations, le chien analyse cette odeur. L’acuité olfactive varie selon de nombreux critères tels que l’âge, le sexe, la nutrition, la condition physique mais aussi selon les races. Par exemple une race comme le bouledogue est limitée dans ce domaine. D’autres races sélectionnées depuis de nombreuses années pour leur qualités olfactives possèdent une grande finesse de l’odorat. C’est le cas des springers et working cocker dont les aptitudes ont été préservées.
D’autres éléments influent sur les performances de l’animal, plus particulièrement l’environnement de la zone de travail comme la température, les courants d’air, climatisations, etc… La parfaite connaissance de ces facteurs me permet d’analyser les attitudes de mes chiens et de graduer mes séances d’entraînement.
Si la détection canine est très largement connue du grand public, l’expertise et les compétences qu’elle requiert sont bien souvent insoupçonnées. L’improvisation n’a pas sa place dans ce domaine.
Une parfaite connaissance du mécanisme des odeurs et des facteurs le modifiant est impérative, une sélection rigoureuse de l’animal associée à une longue expérience dans le dressage et la conduite de chiens en détection optimise la qualité du travail.